1937
Naissance à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) de Jacques Georges Cordier, le 11 août.
1937-1948
Enfance au n°8 puis n° 2 de la place Dancourt à Paris (aujourd’hui place Charles Dullin).
Pendant l’occupation, le père est prisonnier en Allemagne, la mère et l’enfant séjournent à Carpentras, chez la grand-mère maternelle.
Élève de l’école communale de la rue Lepic depuis 1943. Il est brillant en dessin, mais les autres matières le laissent plutôt indifférent.
1949-1956
La vocation pour la peinture s’avère bien ancrée. Faut-il y voir l’influence de son grand-oncle le sculpteur Charles Cordier (1827-1905).
Pas d’obstacle de la part des parents mais à condition qu’il prépare le professorat de dessin de la ville de Paris.
Il suit une préparation spécialisée dans le cadre de sa scolarité secondaire au collège de la rue Manin. Il se lie avec un condisciple, Franck Rathier de Heekeren ainsi qu’avec son frère Gilles puis avec leurs parents, propriétaires du château des Brouillards, qui couronne la butte Montmartre.
Devenu quasi-membre de la famille, Cordier aura accès à un vaste atelier, alors qu’il ne disposait jusque-là chez ses parents que d’un espace exigu où il ne pouvait que dessiner sur de petits formats.
1956-1959
Accrochés aux murs des restaurants où travaille son père, Cordier vend ses premiers dessins à l’encre de chine, des paysages exclusivement : Paris, les environs, et bientôt l’Île de France, la Normandie, la Bretagne.
Au Liberty, le célèbre restaurant-cabaret, Cordier vend son premier tableau à Jean Prodhon, propriétaire des parfums Carven. Autour de Jean Prodhon, d’Yves Biancheri et Peter Broc se constitue un groupe financier qui assure le quotidien de l’artiste en échange de tableaux.
Cordier peut alors abandonner la préparation du professorat de dessin qui s’était poursuivie à l’académie Frochot et à l’école supérieure de dessin de la rue Froment.
1957
Salon des Grands et des Jeunes d’aujourd’hui, Musée d’Art Moderne, Paris.
1958
Participation au Salon de la Nationale et au Grand Prix International de peinture à Cannes.
Voyage au Canada.
1959
Exposition personnelle Hôtel de Paris à Monte Carlo.
1960–1962
Service militaire dans la Marine. Il fait ses classes au camp d’Hourtin dans le Médoc.
Malade – double pneumonie – une longue convalescence à Toulon le fera échapper au départ pour l’Algérie.
Il peint là son premier tableau méditerranéen : La rade de Toulon.
Il finit son service militaire au ministère de la Marine, à Paris. Sitôt libéré de ses obligations militaires Cordier effectue son premier voyage à Venise où il reviendra désormais presque tous les ans.
1963
Il passe de longs séjours à Rousseau, petit village du Cher où ses parents possèdent une fermette.
Nombreux dessins et peintures sur la région, notamment sur le canal latéral à La Loire et sur ses écluses.
Voyages sur les côtes normandes et bretonnes.
Première exposition personnelle à Paris, galerie La Palette Bleue, rue de Seine.
Il expose aussi pour la première fois aux Indépendants et au Salon d’Asnières. Salons auxquels il sera toujours fidèle.
Exposition Galerie Romanet, Paris. Jusqu’en 1970, il exposera annuellement.
1964
Salon de la jeune peinture, Paris.
1965
Médaille de bronze du musée d’art moderne de la ville de Paris lors de sa participation au Salon de l’Art libre.
1966
Biennale de Trouville.
Prix du Journal L’Amateur d’Art lors de sa participation au Salon de l’Art libre (Le quai à charbon de Gennevilliers, 1965).
Mariage avec Simone Armando-Barbier, fille des propriétaires de l’hôtel de La Ponche à Saint-Tropez. Exposition galerie Georges Barry, Saint-Tropez.
1967
Voyage au Maroc. Salon de Juvisy. Exposition personnelle galerie Georges Barry, Saint- Tropez.
1968
Médaille du Salon de Juvisy. Biennales de Trouville et de Cherbourg.
Voyage au Maroc et en Sardaigne.
Exposition personnelle galerie Georges Barry, Saint-Tropez.
Jacques et Simone Cordier ouvrent leur galerie à Saint-Tropez : « La Ponche »
1969
Salon de la Nationale, Paris. Prix du Salon d’Asnières.
Exposition personnelle galerie Georges Barry, Saint-Tropez.
1970
Exposition personnelle, galerie Goult, Chicago.
Exposition personnelle, galerie l’Ecole de Paris, Paris.
Exposition personnelle galerie Georges Barry, Saint-Tropez.
Rencontre à Saint-Tropez Massimo Campigli, qui deviendra un ami et incitera Cordier à exposer en Italie.
1971
Exposition personnelle, Pinacoteca, galleria d’arte, Rome.
Salon du dessin et de la peinture à l’eau, Paris.
Le couple quitte la place Charles Dullin pour la villa Flore, avenue Mozart où le peintre bénéficiera enfin d’un véritable atelier.
1972
Exposition personnelle galerie Seno, Milan. Croisière en Méditerranée d’Athènes à Beyrouth.
Voyage à Palmyre.
1973
Participation à l’exposition Saint-Tropez et les peintres d’aujourd’hui, Palais de l’Europe, Menton.
Exposition personnelle, galerie de l’ancienne Douane, Strasbourg.
Exposition personnelle, galerie Mozart, Metz.
Le galeriste Robert Mouret met au point le projet de livre « Rêverie sur la Côte d’Azur » aquarelles de Cordier et texte de Jean d’Ormesson. Le décès du peintre mettra fin au projet.
1974
Exposition personnelle galerie Tallien, Saint-Tropez.
Début de la série des Ménines. La figure apparait dans une œuvre jusque là vouée au paysage.
Le couple Cordier s’installe rue Galande, au bas du Quartier Latin.
1975
Voyage aux Antilles.
Voyage à Londres pour voir les Turner enfin rassemblés à la Tate Gallery.
Voyage à Bâle pour voir les œuvres de Paul Klee.
12 décembre à Lyon, Jacques Cordier trouve la mort au volant de sa voiture. Son épouse Simone, présente à ses côtés, sera légèrement blessée.